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Origines
Dans la langue haïda, K’uuna signifie « au bord » et Llnagaay signifie « village » ou « ville ». Le nom du village reflète sa position sur la côte nord-est de l’Île Louise, à la tête de Cumshewa Inlet dans le regroupement d’îles appelées Haida Gwaii, au large de la côte nord de ce qui est maintenant la Colombie-Britannique.
Le village avait été tracé des siècles auparavant avec les maisons du clan de l’Aigle à l’ouest, les maisons du clan du Corbeau à l’est et la maison du chef du village au centre. Lorsque George M. Dawson a photographié le village pour la Commission géologique du Canada en 1878, il s’appelait Skedans, du nom du chef du village, Gida’nsta. Il était connu localement sous le nom de K’uuna Llnagaay et aussi sous SXuu.ajoo Llnagaay (ville de l’Ours grizzly). Dawson a écrit : « Beaucoup de maisons sont toujours habitées, mais la plupart ont l’air vieilles et couvertes de mousse, et les poteaux sculptés ont le même aspect. »
Entre 1836 et 1841, environ 439 personnes vivaient à K’uuna Llnagaay. Il y avait 16 maisons et 44 poteaux en 1870. Dix ans plus tard, il n’y avait plus de résidents permanents à K’uuna. La maladie et d’autres impacts mortels de la colonisation ont décimé la population, et les gens partaient vivre dans d’autres villages, d’abord à Cumshewa et ensuite à Skidegate.
Au début des années 1900, l’artiste Emily Carr a visité K’uuna Llnagaay et était fascinée par les poteaux toujours debout dans le village abandonné. Elle a capturé leur beauté envoûtante dans des esquisses et des aquarelles, dont plusieurs font partie de la collection du Musée royal de la Colombie-Britannique.
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Retraits
En 1935, la ville de Prince Rupert a retiré des poteaux frontaux de maison à K’uuna Llnagaay et les a érigés dans un parc municipal. En 1954, le Comité provincial de préservation des totems a été mis en place pour récupérer les poteaux en détérioration des villages de la côte et veiller à leur entretien. Leurs premiers retraits de poteaux des villages haïda étaient à T’anuu Llnagaay (Tanu) et K’uuna (Skedans). Ils ont ensuite retiré des poteaux de SGang Gwaay Llnagaay (Ninstints) sur l’Île Anthony en 1957. Les poteaux ont été apportés aux musées à Victoria et à Vancouver.
En 1964 et 1965, les poteaux K’uuna qui avaient été apportés à Prince Rupert sont arrivés au Musée royal de la Colombie-Britannique. Le Musée les a rapatriés à la Nation haïda en 1976, à l’exception d’un Aigle sculpté provenant d’une maison funéraire de K’uuna et de fragments du poteau de l’Ours grizzly, qui ont été mis en entreposage de protection.
Quand la Galerie des Premières Nations du Musée royal de la Colombie-Britannique est ouvert en 1977, la pièce maîtresse était une maquette à l’échelle de K’uuna Llnagaay tel qu’il était à la fin des années 1800. Le technicien de musée John Smyly avait minutieusement créé la maquette pendant cinq ans, travaillant principalement à partir de photos du village prises par George Dawson en 1878 et de mesures prises sur le site.
En septembre 2018, grâce à la contribution détaillée de Guujaaw, artistee haïda, leader et Chef héréditaire Gidansda, le Musée a ajouté du nouveau contenu audiovisuel et textuel aux côtés de la maquette du village, offrant une perspective qui fait autorité et un contexte culturel plus approfondi.
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Aujourd’hui
À l’époque de la visite de Dawson, les îles étaient appelées les Îles de la Reine-Charlotte, après la reine consort britannique du roi George III. C’est en 2010 que le nom a été formellement changé en Haida Gwaii, signifiant « îles du peuple haïda », l’endroit où le peuple haïda vit depuis plusieurs milliers d'années.
Bien que la plupart des sculptures de K'uuna sont retournées à la terre ou aient été retirées, K’uuna Llnagaay est l’un des rares sites de villages haïda ayant toujours des totems érigés et des vestiges de grandes maisons longues.
Au sommet de la plupart des poteaux haïda se trouvent des Gardiens haïda, de petites figures humaines - souvent trois, parfois moins - portant de hauts chapeaux rayés. Ils représentent les Gardiens haïda qui, dans le passé, étaient postés à des positions stratégiques autour d’un village pour sonner l’alarme à l’approche d’un ennemi. Aujourd’hui, K’uuna est protégé par le programme Gardiens de Haida Gwaii, en vigueur de mai à octobre. Un Gardiens haïda guide les visiteurs sur un chemin qui serpente à travers l’ancien village, leur permettant d’explorer le site et d’apprécier l’art des poteaux, aujourd’hui dans divers stades de décomposition.
K’uuna Lnagaay se trouve dans le Site du patrimoine haïda, mais à l’extérieur des limites de la Réserve de parc national Gwaii Haanas et de la Réserve de l’Aire marine nationale de conservation. Les descendants du village habitent maintenant à Skidegate et à Masset, mais ils demeurent le peuple de K’uuna.
Connexions
En rapport sculptures
Amelia Rea
Amelia Rea – Gudanee Xahl Kil
Amelia Rea est une jeune femme de 18 ans originaire de Haïda Gwaii. Elle appartient au clan de l'Aigle Ts'iits G'itanee et descend de Lucy Frank. Amelia est une militante de la langue et de la culture haïda. Elle a grandi en allant dans des stages, des cours et des conférences de langue avec sa mère. Elle a remporté le prix de langue haïda Tahayghen Rosa Bell et était la meilleure élève de sa classe de langue haïda. On peut entendre sa voix dans l'animation Haidawood Yaanii K'uuga. Le fait d'être aux côtés de sa mère l'a amenée à co-présenter la thèse de sa mère sur la revitalisation de la langue haïda à l'UVic, à la conférence internationale sur la conservation et la documentation des langues et aux conférences internationales sur la langue haïda. Elle a participé à de nombreux potlatchs traditionnels et s'est rendue au Musée national des Indiens d'Amérique, au Musée américain d’histoire naturelle, au Musée canadien des civilisations et à Celebration à Juneau. Elle adore partager sa culture !
Amelia possède également une excellente expérience dans le domaine des arts visuels haïdas. Dès son plus jeune âge, elle a appris à tisser, à concevoir des couvertures à boutons et à travailler le bois.
Amelia a travaillé au Haida Gwaii Museum à Skidegate pendant l'été et elle est bénévole au Royal BC Museum à Victoria. Elle a une passion pour l'apprentissage et aime étudier les œuvres d'art anciennes de ses ancêtres. Elle a récemment partagé les catalogues d'artefacts et d'enregistrements linguistiques du Royal BC Museum à Celebration à Juneau, AK, et elle plaide pour la recherche et le rapatriement.
En 2015, Amelia faisait partie de l'équipe gagnante de la conférence des jeunes de Haida Gwaii et était connue pour avoir courageusement prononcé des discours et suivi le protocole traditionnel, tout comme son arrière-arrière-grand-père, le chef Weah.
Amelia a pris la parole lors de trois conférences internationales sur les langues en Colombie-Britannique et à Hawaï.
Explorez une sélection d'objets et de photographies contemporaines du Royal BC Museum qui inspirent ce membre de la communauté à continuer à travailler dans la tradition.
Il y avait beaucoup de poteaux à Kuista.
Il a sculpté le poteau totémique avec un couteau courbé.
Les membres de la partie adverse avaient l'habitude de faire le travail sur les poteaux.
C'est une herminette.
Elle élèvera aussi un poteau totémique.
Le poteau fait vingt pieds de long.
Il y a aussi beaucoup de poteaux à SGaan Gwaay.
Poteaux totémiques dans une forêt.
Elle sculptera aussi des poteaux totémiques.
Sculptez-le !
Il y avait un blason d'aigle au sommet.
Ils appelaient cela une bénédiction.
Quand ils élevaient un poteau, c'était un travail difficile.