VOYAGE
Origines
Mungo Martin, Chef Nakaṕankam (1881-1962) venait de la communauté Kwagu’ł de Tsaxis (Fort Rupert). Il avait 71 ans et était connu comme le plus grand des sculpteurs traditionnels quand il a accepté de venir au Musée royal de la Colombie-Britannique à Victoria pour restaurer des poteaux dans la collection du Musée.
Martin est arrivé en 1952 avec sa famille, y compris son unique fils David, décédé en 1959, et son gendre Henry Hunt (1923-1985), qui avait marié la fille adoptée de Martin, Helen. Hunt a travaillé avec Martin dans le programme de sculpture, et suivant la mort de Martin, est devenu le sculpteur en chef.
Le fils aîné de Henry Hunt, Tony Hunt (1942-2017) a travaillé aux côtés de son père et de Mungo Martin au Parc Thunderbird, tout comme d'autres membres de la famille, tenant ainsi la promesse qu'il y aurait toujours un Hunt au parc.Henry a pris sa retraite lorsque son fils, Richard Hunt (né en 1951), un éminent sculpteur de Victoria, est devenu assistant sculpteur. Richard est devenu le sculpteur en chef après la mort de son père Henry. Des membres de la famille élargie des Hunt continuent la tradition de sculpture, transmettant des compétences et des connaissances culturelles de génération en génération.
Le poteau des Nations Kwakwaka’wakw a été sculpté pour le potlach tenu pour l’ouverture de Wawadit’ła. C’était le premier potlach public légal après que le gouvernement canadien a abandonné la loi les interdisant. Martin a rassemblé des personnes pour témoigner des droits héréditaires exprimés dans la maison et ses sculptures et pour célébrer la continuité de la culture autochtone malgré une sombre histoire d'oppression.
Les figures représentées sur le poteau ne sont pas les blasons de Mungo Martin, ce qui aurait été habituel, mais elles représentent et honorent tous les peuples Kwakwaka’wakw. Au sommet se trouve l’Oiseau-tonnerre, un blason de la famille A’wa’etłala de Dzawadi dans la baie Knight, dont l’ancêtre original était l’Oiseau-tonnerre qui s’était transformé en homme. L’Ours grizzly, un ancêtre de la famille Kwagu’ł de Tsaxis, est montré dessous tenant un Cuivre, symbole de richesse, et encore sous forme humaine. Dessous se trouve le Castor, un ancêtre de la famille Naḱwaxda’xw de Ba’a’s (port de Blunden). Dzunuḱwa, connu comme la Femme sauvage des bois, est au bas du poteau, tenant son enfant. Ceci est un blason de la famille ‘Namgis de ‘Yalis (Alert Bay), dont le fondateur est le fils mi-humain à Dzunuḱwa.
La nature inclusive de l’imagerie du poteau reflète le travail de sensibilisation de Mungo Martin à Victoria. Dans la ville, il a noué des accords entre des personnes autochtones et non-autochtones et a influencé toute une génération d’artistes issus de nombreuses Premières Nations.
À travers les années, des programmes de sculptures ont continué, et se sont élargis, malgré qu’un feu ait détruit le studio de sculpture en 1980, et la dégradation structurelle et le retrait éventuel de son remplacement. Le Parc Thunderbird et Wawadit’ła étaient, et continuent d’être, le site de nombreux activités culturelles et programmes éducatifs autochtones.
Mungo Martin est décédé le 16 août 1962 à l’âge de 83 ans à Victoira et a été transporté sur un navire de la Marine canadienne pour être enterré à Alert Bay. Henry et Tony Hunt ont créé un poteau commémoratif de 32 pieds (9,75 m), érigé en 1970 à ‘Yalis (Alert Bay) à la mémoire du grand mentor de Hunt, Mungo Martin.
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Aujourd’hui
Certains des poteaux que Mungo Martin et sa famille ont sculpté et érigé au Parc Thunderbird à travers les années sont des copies de poteau existant dans la collection du Musée. Le poteau debout devant Wawadit’ła est different - c’est un design original de Mungo Martin, et il est érigé devant la maison où il a été créé.
Beaucoup d’artistes qui ont participé au Programme de sculpture du Parc Thunderbird à travers les années ont eu d’impressionnantes carrières à l’international, influençant à leur tour des générations d’artistes.La maison de Mungo Martin, Wawadiťła, est toujours utilisé pour des évènements authochtones, avec l’autorisation de ses descendants.
Le Studio d’arts estivales autochtones lancé en 2019 offre un lieu où les artistes autochtones peuvent créer, partager, apprendre, établir des réseaux avec des pairs, et où des artistes émergeants peuvent entrer en contact avec des artistes séniors et des mentors artistiques. Lou-ann Neel, Spécialiste de rapatriement au Musée royal de la Colombie-Britannique note, « Pour plus de 50 ans, c’était une fonction importante du Studio de sculpture original. C’était important de rétablir une espace pour les artistes autochtones urbains qui n’ont peut-être pas accès à des mentors ailleurs qu’ici. »
Connexions
En rapport sculptures
Lou-ann Neel
Lou-ann Neel
Gilakas'la ! Mon nom kwak'wala est Ika'wega, et mon nom anglais est Lou-ann Neel ; je viens des tribus Kwagiulth et Mamalilikulla du peuple kwakwaka'wakw. Je pratique l'apprentissage de la langue kwak'wala et l'art visuel. En plus de mon travail de linguiste et d'artiste, j'ai travaillé pendant plus de 30 ans à l'élaboration de politiques et de programmes dans les domaines des arts, de la culture, des langues et du développement communautaire.
Je travaille actuellement à temps plein au Musée royal de la Colombie-Britannique en tant que Spécialiste du rapatriement, et j'aime rencontrer des gens de toutes les communautés de la Colombie-Britannique pour discuter de rapatriement et de réconciliation.
U'lamgilagw, Lily Erford (née Flanders), est originaire des tribus Mamalilikulla, Ma'amtagila et Da'naxda'xw du peuple kwakwaka'wakw. Aujourd'hui à la retraite, Lily a travaillé comme infirmière auxiliaire autorisée, puis comme infirmière autorisée pendant 37 ans à l'hôpital Royal Jubilee et à l'hôpital général de Victoria, en Colombie-Britannique. Lily parle couramment le kwak'wala (sa langue maternelle) et elle a été professeur de langue dans des cours de kwak'wala en milieu urbain à Victoria, en Colombie-Britannique. Lily est aussi fréquemment sollicitée pour aider à la traduction d'un large éventail de textes de l'anglais au kwak'wala et vice-versa.
Explorez une sélection d'objets et de photographies contemporaines du Royal BC Museum qui inspirent ce membre de la communauté à continuer à travailler dans la tradition.
Un hochet pour le chef.
C'est un masque d'abeille.
La coiffe est un serpent à deux têtes.
C'est un hochet avec un Corbeau.
Une petite sculpture d'un poteau Soleil, Baleine et Ancêtre.
Une petite sculpture d'un Oiseau-tonnerre et un poteau d'Ours.
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